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Problèmes d'amortisseurs : les huit causes les plus fréquentes
18/01/2024, 13:26

Les amortisseurs (jambes de force) jouent un rôle essentiel pour la tenue de route, la sécurité et le confort. Un montage incorrect est fréquemment à l'origine des problèmes. Nous détaillons le sujet dans cet article.

1. Le serrage excessif de l'écrou supérieur de la jambe de force


L'écrou supérieur doit être monté correctement et serré à un couple très spécifique, qui varie dans la plupart des cas entre 41 et 68 Nm – bien en dessous du couple généré par une clé à chocs. Il est donc important que, pendant le montage, tous les boulons et écrous soient serrés avec une clé dynamométrique selon les spécifications recommandées par le fabricant.

Si vous cherchez à résoudre un problème, vous pouvez contrôler la surface de l'écrou supérieur, car les clés à chocs laissent souvent des traces qui les trahissent. En cas de serrage excessif, la tige se casse souvent avec un angle vif, tandis que les vibrations causées par les clés à chocs peuvent aussi desserrer l'écrou de l'autre côté de la tige de piston.


2. Un mauvais outil et des procédures incorrectes endommagent le filetage de la tige


Cela se produit si le mécanicien place mal l'écrou supérieur sur le filet de la tige au cours du montage et le serre ensuite au moyen d'un pistolet pneumatique. Cela endommage le filetage. De plus, lorsque le mécanicien place les rondelles du kit de montage dans le mauvais ordre, l'une d'entre elles peut se desserrer. Celle-ci touche alors la partie inférieure de la tige et occasionne, en plus d'un bruit, des dégâts à une partie du filetage ou à la tige elle-même.


3. Un outil inadapté endommage la surface chromée de la tige de piston


Si un mécanicien utilise par exemple une pince pour maintenir la tige de piston de la jambe de force pour serrer l'écrou supérieur, cela peut endommager des deux côtés la surface chromée de la tige de piston. Dès que l'amortisseur est comprimé, la partie endommagée de la tige de piston passe par le joint de la jambe de force, celui-ci se déchire et cela crée une fuite d'huile et de gaz. Le mécanicien peut facilement éviter ce problème en utilisant l'outil adapté pour maintenir la tige en place pendant qu'il serre l'écrou supérieur au bon couple de serrage.



4. Les amortisseurs d'un même essieu ne sont pas remplacés par paire


Les amortisseurs et les jambes de force sont conçus pour résister, en cas d'usage normal, à plus de 2 200 cycles de compression et rebond par kilomètre. Cela représente 176 millions de cycles après 80 000 kilomètres ! L'usure inévitable influence finalement les performances des différents composants internes.

Si le mécanicien ne remplace qu'un seul amortisseur de l'essieu, la pièce neuve est plus rigide que l'autre. Le nouvel amortisseur subit donc rapidement une surcharge car il essaie de gérer tous les efforts de rebond et de compression de la suspension. La nouvelle unité est vite endommagée et perd, souvent à cause d'une surchauffe, de l'huile et du gaz par le joint supérieur.


5. Monter des amortisseurs neufs avec un ancien kit de montage

Les kits de fixation supérieurs se composent de deux pièces fondamentales : un élément en caoutchouc et un roulement de jambe de force. Au fil du temps, ils s'usent et le mécanicien doit les remplacer pour garantir un bon fonctionnement de la suspension et du système de freinage. Étant donné que l'élément en caoutchouc durcit au fil du temps, le conducteur peut rapidement se plaindre de vibrations et de bruits. La durée de vie, dans des conditions de conduite normales, est d'environ 80 000 kilomètres, une durée similaire à celle des amortisseurs et des jambes de force. C'est pourquoi Monroe recommande de poser de nouveaux kits de montage lors de chaque remplacement d'amortisseurs ou de jambes de force.

Les kits de montage de Monroe se caractérisent par des numéros d'article commençant par MKxxx.


6. Monter des amortisseurs neufs avec un ancien kit de protection


Les kits de protection de Monroe se composent de deux pièces essentielles :

1. Butée de compression
Celle-ci est en mousse de polyuréthane à haute densité et a une forme conique qui la rend plus dure à mesure qu'elle est comprimée. Placée au sommet de la tige de piston de la jambe de force, sa tâche principale est de limiter le roulis, le tangage et les grincements de la carrosserie de la voiture.

2. Pare-poussière
Celui-ci est le plus souvent en caoutchouc à haute résistance et a comme tâche principale de protéger la tige de l'amortisseur du contact avec des particules abrasives, comme de la boue, du sel, de l'asphalte, de l'eau et de la poussière, qui peuvent endommager de manière irréversible la surface chromée. Des imperfections sur la surface de la tige peuvent endommager le joint d'étanchéité de l'amortisseur, ce qui permet à l'huile et au gaz de s'échapper de l'unité et de la rendre inutilisable.

Monroe recommande également de remplacer le kit de protection après environ 80 000 km et de toujours le faire lorsque le mécanicien remplace les jambes de force ou les amortisseurs.

Les kits de protection de Monroe se caractérisent par des numéros d'article commençant par PKxxx.

7. Mauvaise position de la butée de compression pendant le montage


La position de la butée de compression du kit de protection est très importante. Une erreur très fréquente pendant le montage est de tirer la butée vers le dessous de la jambe de force pour accéder à la tige lorsqu'on essaie de serrer l'écrou supérieur. Ce faisant, la butée empêche cependant le bon mouvement de la suspension et cela entraîne une conduite extrêmement dure. Pour une bonne installation, le mécanicien doit déplacer la butée de compression (pièce jaune sur la photo) vers le haut de la tige, où il reste environ l'espace d'un doigt jusqu'au dessous du kit de montage.


8. Fixer des amortisseurs entièrement étendus

Si un amortisseur présente d'un seul côté du corps un défaut de peinture, c'est probablement dû à un mauvais alignement de l'amortisseur pendant le montage. Cela arrive souvent lorsque le mécanicien serre les fixations de l'amortisseur pendant que la voiture se trouve sur un pont élévateur à deux colonnes où les roues sont suspendues librement avec des amortisseurs entièrement étendus. L'élément en caoutchouc du silentbloc fonctionne comme un ressort et est conçu pour se déformer de manière élastique lors d'une rotation de 45 degrés dans n'importe quelle direction. Si le mécanicien serre les fixations lorsque la suspension est entièrement étendue, les silentblocs en caoutchouc tourneront de plus de 45 degrés lorsque la voiture reposera à nouveau sur le sol.

La manière idéale de serrer définitivement les fixations des amortisseurs est avec une charge, avec la voiture au sol et une personne à l'intérieur. Si l'accès aux fixations est difficile dans cette position, il est possible de régler la distance entre les deux œillets de l'amortisseur en suivant les instructions de montage. Avec la pièce sur une table, vous tracez une ligne au marqueur sur le corps dans l'alignement du bord de la protection contre les salissures. Montez l'amortisseur sur la voiture et serrez la fixation à la main. Utilisez enfin un cric hydraulique pour soulever l'essieu pour que le bord de la protection contre les salissures soit aligné avec la marque apposée précédemment et serrez les fixations au couple recommandé.

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